Il était une époque où le talent en MotoGP reposait entièrement sur le pilote. Il fut un temps où les motos n’étaient pas assistées et où le contrôle dépendait de la main et du style de pilotage du pilote, ce qui déterminait le résultat. Aujourd’hui, la plupart de ces problèmes sont résolus par l’électronique et permettent au pilote de se concentrer uniquement sur son pilotage, sans trop se soucier de l’accélérateur ou de l’antipatinage.
Kevin Schwantz n’hésitait pas à tourner l’accélérateur lorsque la piste était détrempée et à manipuler l’antipatinage… qui était alors sa main et non un système électronique. Le champion du monde 1993 des 500cc critique aujourd’hui la surutilisation de la technologie en MotoGP.
Il a déclaré à La Gazzetta “je suis conscient qu’une course de MotoGP est super-compétitive quand on voit que la différence entre le premier et le dernier est de moins de deux secondes”.
Il critique le fait que “l’électronique a enlevé une partie de la compétitivité des courses, soyons clairs : les pilotes sont toujours aussi bons, mais de nos jours, les motos sont un peu plus faciles à piloter, et je pense que le développement est allé si loin qu’il a eu un impact sur les courses”.
En ce qui concerne l’électronique, l’Américain reconnaît quand même un aspect positif : “Elle permet au pilote normal, dont je fais partie, de sortir et d’apprécier les motos : contrôle de traction, anti-wheelie, ABS… Tout ce qui est électronique sur une moto aujourd’hui est vraiment utile, et il est possible de rouler en toute sécurité. Mais il pense qu’en course, c’est un peu exagéré”.